Du balcon de la maison d'Ole Kristoffersen, quand il fait beau,  la Norvège se dévoile: un fjord aux eaux bleues et profondes, des montagnes  enneigées et plus bas la ville colorée de Narvik.

04.07.2015

Un français ravi

Une française transie

Le soleil de minuit

Ce soir encore, 10 Juillet,  le soleil ne se couchera pas. Il est minuit et il continue à jouer derrière les montagnes.

La petite rue des Terrassen 2 avec ses maisons en bois plonge directement sur le fjord.

d'autres maisons plus ambitieuses s'accrochent au vide...

tandis que 3 kilomètres plus haut on rejoint la haute montagne et les lacs

où se déroulent les premières leçons de pêche en famille

et les grandes balades dans la forêt

Le port de pêche de Narvik accueille les gros chalutiers

et de vétustes paquebots

Débouché naturel pour le fer suédois des mines de Kiruna,  le port voit passer d'énormes minéraliers 

Blotti dans une petite anse, à l'opposé de la ville, se cache le port des petits bateaux.

Les embarcations les plus traditionnelles côtoient les plus modernes au luxe discret.

La Norvège n'est pas tapageuse. 

La "brifost" la locomotive qui reliait les hommes aux dieux  avant de devenir une arme de guerre

Narvik l'industrielle sait rendre hommage à ceux qui ont fait sa destinée: les rallars ces ouvriers du rail,  qui ont construit et creusé des centaines de kilomètres de voies ferrées dans la montagne, restent des héros légendaires. Ils n'ont d'égal dans la geste épique que

 les célèbres cuisinières, lavandières, cantinières qui accompagnaient les chantiers. 

 C'est l'été dans le fjord Ofotfjorden où les températures dépassent 15°. Les dauphins s'enhardissent, ils passent et repassent tout près du rivage sauvage. On les attend, ils reviennent, on les guette, ils disparaissent.

Il n'est pas difficile d'avoir sa plage et son ponton privés dans les fjords du nord,qu'importe si  l'eau n'est qu'à 10 degrés. 

Après une rude route en lacets, à travers une végétation rase et rare, on pourrait se croire au bout du monde au fond des fjords du Nord et pourtant chaque petit port déborde de vie.   Les familles s'y retrouvent, les enfants barbotent , les hommes pêchent à la ligne, les femmes bronzent et papotent. Exactement comme sur n'importe quelle plage du monde.

 Avoir sa cabane de pêche au bord de l'eau est un ineffable plaisir pour les norvégiens.

 Dans la brume presque hivernale se dessine la silhouette bleuie des Lofoten.

 Partout les petits sémaphores, en bonnet rouge, signalent les dangers de la côte.

 C'est à Svolvaer que débarquent les flots de  touristes venus par bateau.

 Les rorbuer sont d'anciennes cabanes de pêcheurs reconverties en gites pour les touristes. On reconnait les vrais à l'odeur de hareng fumé qui suinte des murs.

 Du  ponton des  rorbuers,   la vue est imprenable sur les montagnes et les criques rocheuses.

A minuit le paysage se drape dans un camaïeu de bleus

Ici, comme ailleurs toutes les maisons du littoral  sont construites sur pilotis pour apprivoiser la force des marées. 

Sur la côte occidentale, Ramberg est battu par les vents .

Les écharpes de brouillard s'enroulent dans les vallées, recouvrant  le port  de brume.

A 6 heures du matin, 6° seulement.

Difficile dans ces conditions de se livrer à l'extase esthétique. Dommage , le vieux rafiot échoué dans l'herbe en vaudrait vraiment  la peine. 

 Les chalutiers s'apprêtent à partir à la pêche à la morue et aux harengs.